La légende de Larry Hoover - Alan Alfredo Geday

Couverture larry hooverDans ce roman d'inspiration historique, Alan Alfredo Geday nous escorte dans le quartier de Harlem, où les familles afro-américaines prient le droit de vivre au milieu des blancs, privilégiés racistes desquels il n'y a rien à espérer, sauf à devenir champion de boxe, tel le grand Cassius. Bien sûr, les hommes de pouvoir s'engagent à mettre en oeuvre des politiques sociales égalitaires. Mais ce ne sont que vaines promesses... Quelle autre issue pour une mère de famille esseulée que d'enrôler ses fils pour aller lutter au Vietnam ?
Là, on ne parle plus de conditions de vie, mais d'espoir de survie au combat, si l'on parvient à s'extraire des maladies de marais puants. Les hommes s'y endurcissent, y perdent leur identité, leur dignité, leur foi... et leurs frères.
Quand Larry revient, il n'est plus le même. La guerre l'a transformé. Il ne supporte plus la ségrégation et décide d'agir pour que les choses changent vraiment. Il parvient à s'entourer des opposants aux ségrégationnistes et à les conduire à la révolution du peuple noir. Il sait que la violence ne mène qu'à la violence, mais quitte à être délaissé par ceux qui espèrent une solution pacifique au problème, Il ira jusqu'au bout afin d'établir l'égalité entre les peuples.
La légende de Larry Hoover est un roman poignant de vérité. Les descriptions de l'auteur sont riches et précises ; on arpente les quartiers de Harlem en compagnie des blacks dont on devine le désoeuvrement, puis la haine vengeresse. On imagine sans peine l'abnégation des descendants d'esclaves, rassemblés autour des chants négrospirituals. Les combats et les luttes sont réalistes et le lecteur ne peut que les accepter, malgré leur violence, pour que justice soit faite.

Résumé :

Sous le pont de Brooklyn, c’est le lieu de l’interdit. C’est aussi le lieu où l’on discute de la fausse démocratie. Le lieu des complots, des menaces, des espoirs et des secrets. Le lieu des gens de rien qui veulent faire changer le cours des choses. Des gens en colère ou en perdition. Les réunions, on les fait en cachette, parfois même à la sauvette lorsque l’on entend une sirène qui approche. Les policiers font la ronde et embarquent quelquefois des ennemis de l’ordre social, ou tout du moins des noirs qui restent trop tard hors du ghetto et qui se rassemblent autour d’un baril. Personne ne sait ce qui s’est déroulé par le passé sous le pont de Brooklyn. Il y a bien des légendes et des rumeurs, mais seule l’East River connaît la vérité. C’est l’histoire des bas-fonds qui se chante dans le frémissement de l’eau.

 
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