Puits d'ombre - Isabelle Pons

Couv puits d ombre

Francine et Jean ne sont pas des amis intimes, même s’ils se sont côtoyés de très près, pendant plusieurs années. À la ferme des Genêts, avec Adama, François, Patricia et les autres… ils vivaient en babacools, plus ou moins amoureux, plus ou moins amants les uns des autres.

C’est dans cette ferme que l’on retrouve deux squelettes, au fond d’un puits découvert au hasard des travaux de rénovation. Francine, qui encore enfant, avait connu les lieux habités par Camille Blanchard et sa vieille maman Thérèse, ne se souvient pas d’y avoir vu un puits. Cependant, Jean comme elle ne peuvent s’ôter de l’esprit que l’un des corps est peut-être celui de François dont le départ subit, il y a quarante ans, les avait laissés interdits.

De l’enquête des deux anciens copains ― comment pourrait-on les désigner autrement ? ― les souvenirs enfouis d’un passé ancien finiront par ressurgir du puits de la ferme des Blanchard.

Avec une agilité remarquable, l’auteure donne corps et esprit à des personnages pleins de vie. Ils sont réellement empreints des souvenirs qu’ils portent comme des couches de peau successives. Francine est à la fois l’enfant, l’adolescente et l’adulte. Jean agit encore en jeune séducteur, dans son vieux corps malade. D’ailleurs, Isabelle Pons nous le dit, lorsqu’ils arpentent les départementales entre Poitiers et Traversonne à bord de la vieille Ford, « S’ils avaient un accident, on les prendrait pour un couple de vieux babas. »

Résumé :

Janvier 2013. Un simple entrefilet à la rubrique « faits divers » d’un quotidien de la presse locale. Deux squelettes viennent d’être retrouvés dans le puits désaffecté d’une ancienne ferme des environs de Poitiers. Des meurtres ? Sans doute… Mais le plus récent aurait été commis près d’une quarantaine d’années plus tôt.
Un « cold case » vite classé par la police après quelques investigations qui n’aboutissent à aucune piste.
Pourtant certains se souviennent… Du « bon vieux temps » où ils ont vécu dans cette ferme au sein d’une bande de jeunes animés d’un idéal communautaire à la mode à l’époque. Le bon vieux temps vraiment ? Francine Jamin et Jean Nodier n’ont jamais oublié la disparition aussi soudaine qu’inexpliquée de François, l’un d’entre eux. A-t-il fui vers les Etats-Unis pour vivre pleinement une homosexualité difficile à assumer dans la France giscardienne des années 70 ?
Et s’il n’avait jamais quitté la ferme ?
Afin d’entrevoir la vérité, Francine et Jean devront affronter le passé et ses fantômes. Une quête initiatique pour ces âmes tourmentées par la culpabilité…

 
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