Le ravin des anges - Nicole Provence
- Le 07/12/2021
- Dans Chroniques
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Le Ravin des anges est-il un roman policier ? Un thriller ? Je crois que c’est avant tout une histoire de familles...
Une famille d’enquêteurs professionnels, à laquelle appartient presque naturellement Rachel, l’adorable femme de l’adjudant Bernard Di Nazzo que l’adjointe Cécile Borry seconde avec brio.
Il est bien rare que des collègues de travail montrent un tel esprit d’équipe.
Face à l’adversité d’une famille de malfrats qui trafiquent, violent, tuent, Cécile et Gladys, auteure célèbre qui ne s’est jamais remise du deuil de son enfant, s’unissent pour sauver la jeune Jasmine, qu’elles considèrent un peu comme leur petite sœur, menacée de mariage sur ordre patriarcal.
Et puis, en filigrane, l’auteure nous présente aussi cette grande famille de ceux qui n’ont rien ou pas grand chose, et qui se battent pour que le monde change.
Dans ce beau roman dramatique aux personnages attachants, Nicole Provence se montre très adroite dans sa façon de rappeler les éléments de l’enquête. Et puis, on ne peut rester indifférent à sa manière de nous dépeindre avec réalisme le contraste entre la banlieue pauvre des immeubles de Roussillon et les rues ensoleillées bordées des mosquées et des palais d’Istambul.
Au-delà du suspense de l’intrigue, le Ravin des Anges est un voyage palpitant.
Résumé :
À quelques semaines d’intervalle, on découvre deux cadavres de lycéennes dans le ravin d’une déchetterie. L’adjudant Di Nazzo mène l’enquête.
Trois femmes affrontent leur destinée dans ce roman : la fragile Gladys, une romancière blessée par la vie ; Cécile, l’adjointe obstinée de Di Nazzo, que rien ne fait reculer, et Yasmina, une jeune Turque prisonnière des conventions familiales dont elle veut s’affranchir. Une solide amitié leur permettra de vaincre les dangers qui surgiront sur leur chemin.
Suspense et rebondissements entraînent le lecteur depuis Roussillon, gros bourg de France, jusqu’à Istanbul, la fourmillante et trépidante ville de Turquie. On plonge dans la noirceur des crimes pour rejaillir dans la splendeur des mosquées colorées stambouliotes.
Un roman empreint d’une certaine dureté et de violence mais non dénué d’humour et d’une grande sensibilité.
Nicole Provence naît en 1948 à Châtellerault dans la Vienne et elle vit aujourd’hui dans la région lyonnaise. Férue de lectures et d’écritures en tous genres, elle participe à un concours en 1998 et a le plaisir de voir une première nouvelle du genre polar retenue par France Loisirs. Le pied est mis à l’étrier. Depuis, elle se consacre entièrement à l’écriture de romans polars-terroir et de romans jeunesses. Plusieurs sont parus dans la Collection Passerelle, Angkor les génies décapités et Le Miroir aux revenants.
Avec Le ravin des anges, elle renoue avec le polar dont les enquêteurs sont les héros de ses précédents romans policiers.
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